A paris depuis 1978

Le changement est la dynamique perpétuelle des Pèlerins d’Arès. En témoignent ces 35 premières années de présence à Paris, marquées par une évolution ininterrompue.

1979-1988. Genèse d’une assemblée de Pèlerins d’Arès à Paris

C’est au début de 1979 que se déroula à La Maison de la Mutualité la première réunion de Pèlerins d’Arès à Paris. Elle fut placée sous le signe du témoignage, de l’espérance et d’une direction claire : Tout Pèlerin est prophète. L’Assemblée n’est pas une église, parce que Dieu à Arès fait de tout Pèlerin et pénitent une église à lui seul, un croyant investi pleinement de la Vérité et du devoir de la vivre et de la transmettre (1).

Les années qui suivirent furent celles d’une lente mais ininterrompue construction, une dynamique intérieure (pénitence) accompagnée d’une action extérieure (apostolat, ou moisson).

Dans cette construction se fit notamment l’apprentissage de la diversité et de l’anarchia inévitable pour une assemblée sans chef, sans structure ni hiérarchie : L’assemblée n’uniformise pas, elle épanouit au contraire chaque membre dans sa vocation propre… Le consensus n’est pas exigible dans l’assemblée. L’exigible est que chaque moissonneur qui compose l’assemblée reste responsable de ses actes devant Dieu (2). 

1988-1990.  Le frère Michel s’adresse à tous au Cirque d’Hiver

En 1987 démarre une grande campagne missionnaire nationale : L’œil S’Ouvre (Rév d’Arès XXVIII/27). Des dizaines de milliers de personnes sont ainsi contactés dans plusieurs grandes villes de France : Bordeaux, Limoges, Toulouse, Rennes, Lorient… et Paris où la campagne missionnaire sera la plus vaste jamais entreprise par des Pèlerins d’Arès : 150 missionnaires, 600.000 tracts et 20.000 affiches invitant le peuple de Paris à venir écouter le témoignage du frère Michel le 21 mars 1988 au Cirque d’Hiver. A la même époque, ouverture de la permanence d’accueil et d’information de la mission parisienne.

Cette campagne fut renouvelée en 1989 et 1990 et permit à beaucoup de découvrir le témoin des événements surnaturels d’Arès, un homme simple et chaleureux, et l’entendre transmettre l’Appel vigoureux du Père de tous les hommes : « Sortez des notions passives de la foi. La foi, ce n’est pas prétendre dans les églises que Jésus est Dieu, dans les synagogues que la loi de Moïse est insurpassable, dans les mosquées que quelques pratiques obligatoires suffisent pour entrer au Paradis. N’ayez pas une vision aussi limitée du bouleversement historique que Dieu vous a demandé de provoquer et de mener à bien. La fois est action, action pour transformer le monde en Eden ».

1991-2003. Apprentissage de l’apostolat

Entre 1991 et 2003, la mission changea plusieurs fois de lieu de permanence (XIXe, XIe et 3e). Durant toutes ces années, les missionnaires parisiens ont infatigablement poursuivi leur apprentissage de l’apostolat dans un monde profondément déspiritualisé, conséquence de la perte de vitesse de la religion et de la montée en puissance d’un athéisme matérialiste qui se prétend rationnel et raisonnable.

Ici, tout est affaire de terrain, d'adaptation et d'évolution. Il faut avec patience et à-propos expliquer à des hommes qui ne sont pas mentalement prêts à l'entendre dans la plupart des cas ce que le Créateur est venu dire à Arès : Homme, libère-toi de tout pouvoir - politique, religieux, idéologique, etc. - qui prétend que tu n'es pas capable de te bonifier et qu'il est seul à pouvoir gérer efficacement la faiblesse des masses. Écoutons plutôt le Créateur qui nous dit grosso modo le contraire, à savoir que tu es parfaitement capable de te bonifier, pourvu justement que tu te libères de l'emprise de ces pouvoirs, reprennes ton destin en main, et commence ton ascension vers l'amour, la paix, le pardon, la libération de tous les préjugés. Et finalement, entraînes dans cette voie tous ceux qui le voudront !

Depuis 2003. L’Eau Bleue, un laboratoire du changement du monde

Avec L’Eau Bleue, local acquis au 32, rue Raymond Losserand dans le XIVe, l’assemblée parisienne va connaître sa première expérimentation durable : intégration dans la vie d'un quartier, organisation et partage de l’espace entre petites unités actives et autonomes, développement de la pénitence personnelle, installation de la vraie piété...

(1) Extrait du périodique Le Pèlerins d’Arès trimestriel n°5 (Février 1979)
(2) Extrait du périodique Le Pèlerins d’Arès n°29 (Mars 1985).